Cet article s’adresse aux gestionnaires qui sont souvent guidés par leurs intuitions. Avoir un bon ou un mauvais feeling sur une situation ou une personne, ça vous est arrivé? Ce feeling est souvent exprimé et partagé avec nos collaborateurs ou nos proches. Ça nous rassure d’ailleurs de le partager, car on désire le valider. Ça relève d’un ressenti personnel ou d’une lecture de ce qui va se passer. Avez-vous déjà pris une une décision sur un bon feeling?

Qu’est-ce qui influence chaque personne à éprouver un sentiment positif ou négatif? L’expérience est certainement la maîtresse des jugements précoces, car la somme de celles-ci nous permet d’établir des statistiques non scientifiques de succès ou d’échecs.

J’entends souvent, « J’ai vécu une situation semblable dans le passé et plus d’une fois c’est ce qui est arrivé ». Mon parcours de mentor me permet de partager mes expériences justement pour éviter à mes clients de faire des erreurs. Et quand je me rends compte qu’ils leur manquent un outil essentiel à l’atteinte de leurs objectifs, je les dirige vers des ressources spécialisées!

Nos croyances influencent aussi notre jugement. On juge rapidement! Il existe même des formations afin d’aider des candidats à faire une bonne impression en peu de temps en entrevue! Les 4 premières minutes d’une première rencontre sont capitales au succès de la suite de la discussion.

L’expression « j’ai un bon fit » relève de l’intuition que la relation va fonctionner. Mais est-ce suffisant pour prendre de bonnes décisions? L’intuitif aime souvent prendre des risques. C’est le lot de plusieurs entrepreneurs qui ne sont pas analytiques, mais plutôt expressif et émotif. L’importance de bien s’entourer en affaire pour ceux-ci permet une meilleure analyse des personnes ou des situations, particulièrement quand la garde rapprochée de gestionnaires du comité de direction a des profils différents. Il est souhaitable d’ailleurs de s’entourer de profils qui se complètent au sein d’un comité.

Comment s’assurer de prendre la bonne décision quand l’intuition nous guide? Eh bien, je conseille d’exprimer votre intuition et de la partager avec vos collaborateurs, mais aussi de ne pas craindre d’investir dans les ressources qui vous manquent. Des spécialistes qui ne sont pas impliqués émotivement dans l’organisation de l’entrepreneur ou du gestionnaire sont aussi tout indiqués si vos budgets ne permettent pas une ressource à temps plein. Ceux-ci utiliseront les bons processus éprouvés d’analyses, de bonnes formations ou de l’accompagnement qui seront de meilleurs guides à la prise de décision.

Plusieurs outils existent sur le marché tant en RH que dans d’autres spécialités. Pour ma part, j’utilise l’outil d’analyse de profil MPO dans ma pratique de coach ou de recruteur, un outil qui permet de prévoir le comportement des personnes dans des rôles donnés ou que nous prévoyons leur confier.

Plusieurs hésitent de confier leurs dossiers à des experts et refusent de débourser au risque de faire des erreurs. Mais combien ont coûté de mauvaises décisions prises sur l’intuition? L’utilisation de bonnes pratiques reconnues clarifie le jugement et solidifie la prise de décision! Combien avez-vous payé pour apprendre?

En conclusion, ne laissez jamais votre intuition l’emporter! Sans toutefois l’ignorer complètement, l’adoption d’un bon processus décisionnel accompagné par une ressource spécialisée (personnel formé, formateur, consultant, coach ou recruteur, etc.) devrait se calculer en pensant à « combien ça rapporte » au lieu de « combien ça coûte ». 

Il y a beaucoup de travail de persuasion à faire à ce sujet. J’espère que cet article contribuera à faire prendre conscience de la valeur d’une bonne ressource au lieu de son coût!  Infolettre

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Alain Vaillancourt PCC

Coach d’affaires certifié 

Accélérateur de croissance des ventes

et de développement de leaders